Olivia ouvrit les yeux et crut qu’elle était devenue aveugle. Sa première réaction fut de se lever et elle se cogna violemment la tête contre un mur dur comme de la pierre. En même temps qu’elle appuyait sa paume droite sur son front pour calmer la douleur sourde qui lui vrillait le crâne, elle tendit la main droite devant elle et rencontra une surface froide et granuleuse. Elle essayer de se retourner sur le ventre pour répéter l’opération, mais ses épaules bloquaient contre le mur. Sa respiration se fit plus forte alors qu’elle étendait ses bras au dessus de sa tête. Elle sentit une forte résistance au bout de ses doigts. Alors elle paniqua. Elle n’était pas aveugle. Elle était dans un cercueil. Arnaud ? Cria-t-elle de toutes ses forces, des larmes se bousculant dans ses yeux. Arnaud, tu m’entends ? Un silence assourdissant lui répondit. Elle commençait déjà à manquer d’air. Elle poussa de toutes ses forces, tapa la pierre à s’en faire saigner les poings, mais le couvercle ne bougea pas d’un millimètre. Elle ferma les yeux. C’est un cauchemar. Ce n’est pas possible, je vais me réveiller. Il faut que je me réveille…. Arnaud, hurla-t-elle à nouveau en tambourinant contre cette barrière invisible et infranchissable. Elle porta soudain les mains à son visage. Un bruit infernal résonnait à l’intérieur de sa prison, comme si on avait sonné un coup de gong juste à côté de son oreille. Le bruit s’évanouissait puis revenait, encore plus puissant, comme une vague qui s’écrase sur un bateau perdu au milieu d’une tempête. Elle sentit ensuite qu’on la déplaçait. Elle se retrouva brutalement la tête en bas, assez longtemps pour que le sang lui monte au visage et qu’elle se sente défaillir, puis elle atterrit violemment sur le ventre et eut un haut-le-coeur. Sa nausée menaça de la submerger alors qu’elle se sentait ballottée de droite à gauche, debout, en diagonale, sur le côté et à nouveau sur le dos. Elle percevait confusément qu’il s’agissait d’une sorte de jeu et avait l’impression d’être une marionnette dont on a coupé les fils. Quand elle fut sûre de ne plus pouvoir supporter ce traitement une seconde de plus, tout s’arrêta. Le couvercle s’ouvrit si brusquement qu’Olivia resta un moment éblouie par la lumière. Un visage terrifiant avec des yeux de feu l’observait en contre-plongée et elle se protégea le visage avec ses bras. Le visage éclata de rire et une force invisible la releva de sa prison. Bienvenue au royaume de Sekhmet, lui dit l’étrange personnage d’une voix où perçait une forte ironie doublée d’une mise en garde, bienvenue chez les lions du désert.
A suivre...
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