top of page

S'accrocher à un conte

Tout a commencé avec un conte et l'envie d'esquisser un récit poétique riche de mots que l'on pourrait accrocher au mur, comme un joli tableau. C'était Le bateau dans les nuages. Cela relatait l'histoire d'un pêcheur amoureux d'une île d'Asie du sud-est. Découvrez leur histoire et toutes les autres, neuf fables nées de mon imagination depuis ce premier voyage dans les nuages.

Choisissez votre favori parmi les extraits suivants, optez pour l'une des trois offres proposées - conte seul, conte illustré ou conte avec illustration - et recevez le conte chez vous dans sa belle enveloppe cartonnée.

© Copyright

Il était une fois un petit oiseau qui ne savait plus voler. Il avait oublié comment faire. Les autres petits oiseaux essayaient bien de lui rappeler comment déployer ses ailes pour prendre son envol, mais rien n’y faisait. Il avait oublié. Un jour, l’hiver arriva et tous les petits oiseaux allèrent se mettre à l’abri. Tous sauf celui qui ne savait plus voler ; car il avait aussi oublié ce qu’était l’hiver. Un premier flocon de neige se déposa sur son bec. Il ressemblait à l’une de ces étoiles qu’il voyait briller dans le ciel la nuit et qui descendait parfois pour jouer avec lui, dans son sommeil. Le petit oiseau éternua pour le renvoyer dans les airs. Un deuxième flocon glissa sur son aile. Le petit oiseau l’accompagna jusqu’au sol avec un frisson car ce flocon était froid comme de la glace. Un troisième flocon rebondit sur sa queue. Le petit oiseau sauta très haut afin de lui offrir un meilleur tremplin. Il s’amusait beaucoup. Bientôt, il sembla au petit oiseau que tous les flocons du ciel voulaient jouer avec lui car ses plumes étaient recouvertes de flocons. Il leur dit : pas tous ensemble. Vous allez me faire tomber. Mais la neige continuait à tomber et à recouvrir le corps du petit oiseau. Il ne pouvait plus bouger et il avait froid. Un froid terrible qui s’insinuait dans ses plumes et le faisait trembler de tous ses membres. C’est alors qu’il vit un nuage rose descendre du ciel et venir l’envelopper tout entier (...)

S'accrocher à ce conte

Le bateau dans les nuages

Il était une fois une île. Sur cette île vivait un pêcheur de perles. Chaque jour, le pêcheur plongeait dans les eaux cristallines et retenait sa respiration pendant plusieurs minutes pour aller recueillir les précieux trésors. Mais, le pêcheur ne rapportait jamais aucune perle de ses expéditions. Il était bien trop occupé à contempler les poissons multicolores évoluer parmi les coraux, le ballet des raies au fond de l’eau et la course tranquille des tortues dans les courants. Le pêcheur prenait grand soin de son île, car elle était belle et ne demandait pas d’autre cadeau que la joie de le retrouver tous les jours à l’ombre de ses palmiers, les yeux fermés à écouter les mélodies du vent dans les feuillages. L’île aimait son pêcheur et le pêcheur aimait son île. Mais un matin, le pêcheur trouva une perle. C’était la plus belle perle qu’on eut jamais vue. Plus brillante que toutes les étoiles du ciel. Plus blanche que les neiges éternelles des montagnes de l’Himalaya. Plus lisse qu’un miroir d’eau après un orage. Le pêcheur ne pouvait plus détourner son regard de la perle. Peu à peu, il oublia son île. Les poissons s’en allèrent, mais le pêcheur ne s’en rendit pas compte car cela faisait longtemps qu’il avait cessé de plonger dans la belle lagune. Puis, les arbres ne donnèrent plus que des fruits amers et des fleurs sans couleur, mais le pêcheur ne le remarqua pas, car il avait oublié le goût des larmes. Il n’y eut bientôt plus de vent dans les arbres, mais le pécheur ne l’entendit pas car cela faisait longtemps qu’il n’écoutait plus le chant de l’océan dans les feuilles des palmiers.

S'accrocher à ce conte

Les bouteilles à la mer

Il était une fois une petite fille qui habitait sur un astéroïde ; un astéroïde si petit qu’on aurait pu le confondre avec une balle de tennis ou un citron, car il était aussi rond qu’il était petit et

planète

L'avion palmier

Il était une fois un palmier. Mais pas n'importe quel palmier. Un palmier gigantesque. Son tronc était si massif qu'il fallait une journée entière pour en faire le tour. Ses feuilles étaient si longues qu'elles pouvaient toucher le ciel. Son ombre est si grande qu'elle recouvrait toute une ville. Les habitants de cette ville se plaignaient de ne jamais voir le soleil, de ne jamais sentir le sable chaud sous leurs pieds quand ils allaient à la plage, de frissonner quand ils allaient se baigner dans la mer ; alors un jour ils résolurent de le couper. Avec la chair tendre et sucrée de ses noix de coco, ils ne manqueraient plus jamais de nourriture. Ils utiliseraient ses ramures pour habiller le toit de leurs maisons.  Surtout ils pourraient enfin retrouver le soleil et, avec lui, l'été perpétuel. Mais le palmier avait un ami. C'était un bel oiseau de paradis, au plumage noir comme une nuit sans étoiles et turquoise comme le ciel au petit matin. L'oiseau dit au palmier : les habitants ont décidé de te couper (...)

S'accrocher à ce conte 

Le lac miroir

Il était une fois un petit garçon, qui vivait à proximité d’un lac. C’était un lac entouré de forêts et de montagnes. On l’appelait le lac miroir car sa surface était si lisse que la nuit il était impossible de distinguer les étoiles du ciel de celles de la terre. Un jour, alors que sa maman lui lisait l’histoire de l’homme de la lune et lui parlait de son grand château, le petit garçon résolut d’aller le visiter. Il sortit de la maison, monta dans son petit bateau et rama jusqu’au milieu du lac, à l’endroit où la lune se reflétait sur l’eau calme. Il allait sauter quand il entendit une voix l’interpeller du haut du ciel. Le petit garçon leva la tête, mais il ne vit que la lune ronde et brillante au-dessus de lui. Regarde en bas. Le petit garçon baissa la tête et aperçut sur la surface de la lune un petit bonhomme tout habillé d’argent, avec une couronne d’étoiles sur la tête et une longue vue dans sa main droite. Que fais-tu, jeune homme ? Le petit garçon répondit qu’il venait visiter le palais de l’homme de la lune. Ah tiens ? s'étonna le petit bonhomme. Et puis-je voir ton invitation ? Quelle invitation ? demanda le petit garçon. Il faut une invitation pour visiter mon palais. Tu ne le savais pas ? Le petit garçon répondit qu’il l’ignorait. Tu le sauras pour la prochaine fois. Je te laisse, j’ai des invités ce soir. Et l’homme de la lune, car c’était lui, se leva de son trône. Comment faire pour obtenir une invitation ? L’interpella le petit garçon. Mais l’homme de la lune était déjà parti. Il était très souvent dans la lune. A ce moment-là, le petit garçon entendit un bruit de rires et de conversations étouffées. Il tourna la tête et vit des petites embarcations se rapprocher de lui. Il y avait un loup avec un nœud papillon, une princesse grenouille avec un diadème nénuphar, un ours portant une queue de pie et un haut de forme, une marmotte avec un chapeau melon, un renard avec un monocle et un cerf dont les ramures étaient constellées de petits brillants ressemblant à des diamants. Tout le monde est là ? Demanda l’homme de la lune. Et il déroula une grande échelle de soie argentée, qui se refléta à l’infini dans l’eau sombre (...)

S'accrocher à ce conte

Couleur de rêve 

Il était une fois trois sœurs qui habitaient dans une maison grise située dans un quartier sans couleurs, non loin d’une petite rivière. Comparées aux autres, leur maison n’avait rien d’extraordinaire. Les mêmes murs, aussi fins que du papier à cigarette, les mêmes volets à la peinture écaillée, la même porte branlante ; car le quartier était pauvre et leurs habitants plus encore. Non, elle n’avait rien d’extraordinaire. Simplement, sa façade était recouverte de fleurs dessinées à la craie. Il y avait des roses et des pivoines, des lys et des hibiscus, des hortensias et des dahlias, des marguerites et des tulipes, des orchidées et des jonquilles, des oiseaux de paradis et des clochettes d’Irlande ; et toutes vivaient en harmonie car elles avaient été réalisées par les trois petites filles et il n’y a pas de limites à l’imagination des enfants. Un jour qu’elles étaient occupées à dessiner ce qui ressemblait à un tournesol, un peintre très célèbre s’arrêta devant la maison. Il avait entendu ce dialogue étonnant entre la plus grande et la plus petite. La craie en l’air, la petite demandait à sa sœur : un tournesol, c’est de quelle couleur déjà ? Jaune, avait répondu l’aînée, comme le soleil. Il faut que tu changes de craie. Et elle lui avait fait passer une craie blanche en tout point similaire à la première, avec laquelle la petite avait entrepris de colorier les pétales. Le peintre considéra un instant cette petite fille, avec ses drôles de lunettes rondes qui la faisaient ressembler à une chouette et sa robe élimée, occupée à appliquer une couleur imaginaire sur un mur en noir et blanc (...)

S'accrocher à ce conte

La mémoire du quartier 

Il était une fois un petit garçon, qui vivait à proximité d’une très vieille maison. Cette maison n’était pas une maison ordinaire. Elle portait sur elle la marque de tous ses anciens propriétaires. Le premier l’avait peinte tout en bleue, car il se prenait pour un roi et le bleu est la couleur des rois. Le deuxième avait recouvert les murs de formes géométriques et de formules incompréhensibles, car c’était un mathématicien célèbre qui manquait toujours de papier pour noter ses trouvailles. Le troisième avait appliqué une couleur étrange sur les volets, ni tout à fait rouge ni tout à fait orange. Il disait qu’il avait cherché à capter l’essence du soleil, ce qui surprenait le petit garçon car tout le monde sait bien que le soleil est jaune. Le quatrième y avait ajouté un étage, car il était sûr d’avoir été vigie dans une autre vie et il passait son temps à observer l’horizon. Le cinquième avait orné les balcons des mosaïques. Elles représentaient des créatures fantastiques venues du fond des mers et incroyablement réalistes. C’était en tout cas ce que se disait le petit garçon quand il les contemplait depuis le trottoir. Le sixième avait planté deux arbres de part et d’autre de la porte, qui faisaient office de gardiens immobiles et d’abris pour les oiseaux de passage (...)

S'accrocher à ce conte

Toucan Bateau dans les nuages.png

Le cahier d'écolier

Il était une fois un petit cahier d’écolier avec une couverture verte et un quadrillage bleu et rouge à l’intérieur. Ce n’était pas un cahier neuf. Il avait appartenu à deux autres petites filles avant d’arriver dans les mains de sa propriétaire actuelle. La première petite fille l’avait rempli de mots. La deuxième l’avait recouvert de dessins. La troisième se contentait d’en tourner les pages et de murmurer doucement à son oreille. C’était une mission très importante, car le cahier s’était habitué à ce qu’on s’occupe de lui pendant sa vie de cahier. Un instant d’inattention et les mots se mélangeaient, les dessins se brouillaient, les pages restaient collées ensemble et c’était horriblement difficile de les décoller. Il avait vraiment un drôle de caractère. Cependant, cela ne gênait pas la petite fille, car elle aimait bien son cahier. Il lui racontait de si jolies histoires. Des histoires de châteaux dans le ciel, de dragons aux écailles dorées et de chiens musiciens, de danseuse des étoiles et de prince-lune, de bateau pirate et de trésors perdus au fond des mers ou encore d’île fantastique habitée uniquement par des chats. A chaque fois que la petite fille ouvrait le cahier, elle découvrait un nouveau conte et de nouveaux dessins pour l’accompagner. Un jour cependant, la petite fille remarqua qu’elle ne parvenait plus à comprendre les histoires de son cahier (...)

S'accrocher à ce conte 

Le nuage rose 

La maison Peranakan 

Il était une fois une petite fille qui vivait dans un vieil immeuble du quartier de Tiong Bahru. L’immeuble était tout blanc avec de grandes fenêtres qui laissaient entrer le soleil toute la journée. L’appartement de la petite fille se trouvait au premier étage, juste au-dessus de la boutique tenue par ses parents. La petite fille adorait cette boutique. On y trouvait de larges ventilateurs qui soufflaient un vent rafraîchissant sur le visage et faisaient danser les cheveux. Il y avait également un grand canoë abandonné là par un aventurier de passage et que l’on avait fixé au plafond afin qu’il prenne moins de place. Le sol était recouvert de carrés de mosaïque bleue et blanche qui formait une étoile à huit branches. Un professeur à la retraite avait expliqué à la petite fille que les côtés les plus longs désignaient les quatre points cardinaux. Il y avait des tables en bois et des fauteuils en rotin dans lesquels on pouvait siroter de grands cafés accompagnés de tartines de beurre salé et de confiture. Le mercredi, les vieilles personnes venaient jouer au Mahjong sur la terrasse ombragée. Le vendredi, des musiciens investissaient les lieux, on poussait toutes les breloques et on dansait jusque tard dans la nuit. Le dimanche, une grande brocante était organisée et chacun pouvait rapporter un objet à échanger contre un autre. C’était le jour que la petite fille préférait. Elle l’appelait le jour des trésors. (...) 

S'accrocher à ce conte

jaune, contrairement aux autres astéroïdes qui étaient gris. Un jour, la petite fille entendit une rumeur parmi les étoiles. Elle disait que le petit garçon qui habitait sur la planète avec les trois volcans, dont un en activité, et la rose enfermée sous une cloche de verre avait soudainement disparu. Il avait été emporté par un vol d’oiseaux à travers le ciel. La petite fille s’inquiéta, car le petit garçon était son ami. Elle dit à son astéroïde: Il faut que nous allions le chercher. Il est peut-être en danger. - Mais, nous ne savons même pas où il est, répondit l’astéroïde, qui commençait à tourner au verdâtre. Il n’avait jamais quitté le giron de son étoile. Il ne savait même pas s’il en était capable. Tu as raison, admit la petite fille. Elle réfléchit un instant. Elle avait lu dans un livre que si on confiait des messages à des bouteilles en verre et qu’on les relâchait dans la mer, on pouvait obtenir des réponses à n’importe quelle question. Voilà la solution, s’exclama-t-elle gaiement. Elle se mit donc à rédiger des petits papiers et à les glisser dans des bouteilles en verre. Mais, il n’y avait pas de mer sur sa planète. Où puis-je trouver la mer ? demanda-t-elle à son étoile, car elle avait comme toutes les petites filles une bonne étoile pour veiller sur elle. La mer ? Sur la planète terre, répondit l’étoile. - Est-ce que c’est loin d’ici ? - Très loin, à des milliers de kilomètres. C’est la troisième planète en partant du soleil, tu vois ? La petite fille prit un télescope, regarda dans la direction indiquée et un halo de lumière l’entoura soudain tout entière (...)

S'accrocher à ce conte

Le livre d'or

Il était une fois un livre. Ce n’était pas un beau livre. Sa couverture était sans éclat, sa reliure fatiguée, ses pages étaient jaunies et racornies par le temps, l’intérieur était déchiré et gondolé par endroits, comme si on y avait versé de l’eau à de multiples reprises, et il portait la trace de nombreuses ratures. Non, ce n’était pas un beau livre, surtout comparé aux Pléiade et aux romans de la Collection Blanche à côté desquels il avait été placé dans cette très célèbre librairie du Quartier latin de Paris, où se déroule cette histoire. Pourtant, chaque jour, des centaines de mains le feuilletaient et s’émerveillaient de son contenu. Certaines le gardaient même pendant des heures, avant de le reposer délicatement et de passer à un autre ouvrage. Le livre ne comprenait pas pourquoi on ne le choisissait jamais. Il se rendait bien compte que son grain était bien moins délicat que celui du papier bible. Il savait que les traces noires sur sa page de garde pouvaient rebuter les visiteurs. Il avait conscience que sa couleur le rendait bien moins attractif que tous les autres livres qui l’entouraient. Des livres blancs comme une neige jamais foulée. Des livres purs comme un ciel sans nuages. Comme il aurait aimé être comme eux. Un livre que l’on emballe et que l’on emporte sous le bras. Un livre que l'on commence à feuilleter dans la librairie, que l'on emporte à la caisse et que l'on glisse sous le bras, un livre dont on sait qu'on va continuer la lecture en marchant, dehors, dans la rue ; un livre qui passe la porte avec la clochette dorée qui fait ding ! cette clochette qui tinte toute la journée pour remercier les gens de leur visite et souhaiter bonne chance aux livres qui les accompagneront désormais. Tous les livres, sauf lui (...)

S'accrocher à ce conte

oiseau coloré

Terre Adélie

Il était une fois une petite fille qui vivait sur un rocher enneigé posé juste en-dessous d’une grande falaise de glace. De loin, ce n’était un rocher ni particulièrement beau ni particulièrement confortable. Il était de fait beaucoup moins joli que le rocher d’à-côté qui abritait une colonie de manchots empereurs qui, souvent, en dégringolaient pour aller faire la course sur la banquise en bousculant les phoques qui paressaient mollement au soleil. On ne pouvait même pas y poser le pied sans manquer de se couper à ses arêtes effilées comme des rasoirs et de déraper sur son sol gelé. Qui plus est, il était fréquemment sujet aux attaques des vents d’hiver et des blizzards chargés de particules de glace. Non vraiment, ce n’était pas un rocher sur lequel il faisait bon vivre. C’était pourtant ce rocher-là que la petite fille avait choisi. Elle aimait ses arbres nus et ses sculptures givrées qui changeaient à chaque tempête, ses toboggans verglacés sur lesquels glissaient inlassablement quelques pingouins intrépides, ses couchers de soleil d’été sur l’océan infini. Elle aimait surtout ce que personne ne pouvait y voir, à part elle. Un jour, un homme qui ressemblait à un explorateur débarqua sur le rocher. Il avait fière allure avec son casque marron dont les languettes de cuir recouvraient les oreilles, sa veste d’aviateur et ses grosses lunettes rondes. Ses yeux mordorés étaient tout à fait semblables à ceux de l’enfant qui l’attendait impatiemment en sautant d’un pied sur l’autre. « Adèle, je l’ai trouvé ! » (...)

 

S'accrocher à ce conte

Pinguin.png
phoque.png
bottom of page